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L'Arrivée
03:47
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Marchandise Des Pouilleux Part. I
Erre, seul souffle agile sur terre
Tu déplaces comme tu éclates
Ton nom est chaleur et lumière
Et l'on descend, en toi
Le fleuve de sang, qui ronge les rois
Erre, seul souffle agile sur terre
Tu déplaces comme tu éclates
Ton nom ici brûle la misère
Partout où tu coules renaît un semblant faux
Miroir des choses que t'abîmes par ton chant
Partout où tu coules renaît un espoir faux
Miroir des choses que t'abjures par le temps présent
On peut t'entendre
Et l'on peut te vendre
Donner aux autres un peu de soi
Et d'la corniche couper ses doigts
Sous les étoiles c'est un voile de nuit
Qui amène à mes yeux lentement la folie
Je m'enivre de ces cris qui me fendent le cœur
Pour ne pas me perdre dans l'étouffante chaleur
Pour subir à nouveau de cette force la valeur
En troquant mes soins
Je redeviens esclave
Et mes pieds et mes mains
S'enchaînent comme par de la lave
Je me sens souillé, mais la joie irradie
D'un cerveau émacié, par un échange maudit
Et les poils frémissent et se dressent sur ma peau
Et l'envie de vivre apparaît si tôt
L'amertume n'est rien, elle n'est que le reflet
De l'absence de ce bien qui donne l'envie d'hurler
A ce monde que la peine n'est qu'un dessin
Que l'on doit déchirer, pour apprécier enfin
Le paysage de la paix.
L'amour est le pain, pour tous nous sustenter
Et ça apporte l'envie enfin de mieux nous apprécier
Mais pour reconnaître cette offrande, le don d'un religieux
Laisse l'ennui donner son vrai visage sur l'étal
D'la Marchandise Des Pouilleux
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3. |
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Marchandise Des Pouilleux Part. II
Passé le temps, on enrage d'impatience
Les mots, les caresses ne suffisent pas
Se dessine alors la démence:
Les tremblements et la colère
Rendent les rêves et pensées toxiques
Que chaque à-coup d'âme nucléaire
Ordonne à la raison “Abdique!”
Ah!
Les nerfs lâchent et font naître en soi
Les souvenirs et les regrets, à coups d'lame décapés
Ah!
Où est l'avenir? Je ne sais pas.
Il n'reste que l'envie de brûler, les bénis, les damnés.
Assourdi par le bruit d'un cœur qui bat à rompre
Les angoisses et les débris investissent l’œil qui s'laisse corrompre
Et toute cette joie avant atteinte comme un soleil qui chauffe nos existences
Suffit à attiser le foyer de jalousie et d'envie rance.
Erre, seul souffle agile sur terre
Tu déplaces comme tu éclates
L'envie qui fuit suinte la misère
Tu déplaces comme tu éclates
Sourire aux lèvres, glisses “Nique ta mère”
Il est loin le temps de l'étincelle
Qui tirait du noir les yeux aveuglés
Mais de sa chaleur et sa lumière belle
Naquit un impérissable et dévorant brasier.
“Sur mon étal se répand la marchandise des pouilleux,
Venez à y goûter le plaisir de tous dieux,
Ne vous souciez guère de ce qui arrivera,
Lorsque de ce met amer ne restera que le plat”
De ma joie, il ne reste que les creux
De ma jeunesse, il ne reste qu'un cœur vieux
De mon sang, il ne reste plus qu'un tour
Et ma haine, plane sur moi tel un vautour
Et se positionne à quai, les troubles d'une entente
Lien bien trop vite consumé par une rage aberrante
Si tôt qu'on lâche un peu prise on finit bloqué
Par une terrible méprise du pyromane et son briquet
L'amour n'est rien l'amour n'est plus
Qu'un gribouillage enfantin, une œuvre d'un artiste déchu
Et si pour tout reste il n'y a que des bouts de souvenirs
Le monde remarque: il n'y a qu'la haine qui aux besoins peut subvenir
Désespoir et feu ardent
Saignent les sentiments
Attaque, attaque et mords de tes chicots, déchiquette le passé, fais d'la poudre de tes os, détruis le ciment qui faisait tous les liens, parjure-toi de cet affreux serment trop humain.
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Une Âme A La Mer
07:18
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Une Âme à La Mer
Bouée Flottante
Ni pleine, ni errante
Je survole la mer traînant une peine incessante
Cette chaîne dorée
Qui s'accroche à mes souhaits
Aurait pu m'offrir la liberté de suffoquer
Et pourtant la plaie qui me rend les coups que j'ai offert
Saignante en ces eaux, ne me permet d'oublier
Que je me noie vivant, opéré à cœur ouvert
Le sel la retient, elle ne peut se refermer
Ah!
Dans le creux des vagues
Je sens mon heure venir
Mais même en approchant des algues
Je ne peux y parvenir...
Bouée Flottante
Ni froide, ni brûlante
Apporte aux chiens galeux, le choix d'une fin plus lente
Cette chaîne dorée
Qui retient encore mes pieds
Ne laisse toujours pas, mon corps se reposer en paix
Mon Âme de Marin navigue
Proche des écueils des souvenirs
Un corps s'échoue à présent dans
Le silence de l'avenir
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5. |
Brouillard
15:00
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Brouillard
PART I:
Brumeuse route vers l'au-delà,
Rando dans les sinueux sentiers qui raclent les oublis
Malheureuse figures, sur les murs, sous les toits
Écrasent à coup de décadence les fresques des maudits
Il n'y a plus de temps
La terre ne féconde plus et l'air est pourri
Le domaine des hommes, les pousse dans le néant
Et ces derniers s'amusent et dansent quand tombent les acides pluies
Le brouillard est né
A tâtons, les vers reculent
Vis ta cécité
Soudainement, l'histoire bascule
On s'en prend au sang
L'espace se réduit, quand nos germes copulent
Parasites géants
De la gloire des hommes, il ne reste qu'un monticule
Le brouillard est né...
Sourire au vide et viser la sortie
Sans défendre la vie, sans s'extraire au trépas
Je croyais être seul à chercher les ennuis
Mais la foule désespère quand elle ne les subit pas
Rouler sa bosse dans l'annihilation
Jusqu'à ce que nos besoins s'amenuisent
Qu'il ne reste sur terre qu'une seule nation
Celle du silence emplit de désolation
Couvre d'un voile nuageux
La beauté, naturelle
Celle qui émerveille les yeux
Et pousse le regard vers nulle autre pareille
Et sous ce drap étendu,
De nos affres, nos séquelles
Se laissera choir notre espèce abattue
Si le jour demain s'lève sans sonner notre réveil
Si la distance pour subsister, était à parcourir
On laisserait faire notre vanité, notre conscience raccourcir.
PART II:
Observant, éloigné
Les couches de sable noir
Qui ruinent les cités, assombrissent les pavés
Et coulent le béton pour devenir un merdoir
Je souffle, je n'ai rien pour pleurer
Observant, éloigné
Les hommes qui veulent s'occire
Et tout l'effet que ça me fait,
C'est l'impatience, de voir nos chairs croupir
Sans fatalité, personne ne baise ma foi
Elle fût blessée, souillée, mais ce monde ne l'arrête pas
Je n'ai plus rien à cracher, que cette bile au goût immonde
L'avènement de notre fin, est diffusé sur les ondes
Le brouillard est né...
Voix éclatées chantent à l'unisson,
Dissonance promise des erreurs qui donnent le ton
Les larmes se mènent au rire, et le ciel s'ouvre à moitié
Les citadelles et ports du pire se feront tous liquéfier
Et je n'y changerai rien
Et tu n'y changeras rien
Et il n'y a plus d'entrain
Pour changer ces desseins
PART III:
Le Brouillard givrant, prépare la plaine
Que mes semblables aux éclats stagnants salissent par ce qu'ils sèment
Je n'sens pas assez de rage pour contrer le destin
Si il y avait la volonté d'agir, ça n's'rait pas de ma main
Brumeuse route vers l'au-delà,
Malheureuse figures, sur les murs, sous les toits
Accentuées sont les ombres noircies
Sur les bâtisses, la mémoire d'une espèce qui est devenue suie.
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6. |
L'Anachorète
07:35
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L'Anachorète
Las, du souffle et des humains
Il se perd au chaos
Des chœurs et des putains
Qui lui détruisent les os
Des doigts en sang – dessinent sur sa peau
Une prière morne, qui anéantit
La saveur et les relents
D'étranges sensations
Qui brûlent jusqu'au néant
La Perte de raison
Sans joie ni-même peur, il sait que c'est enfin
La porte de l'enfer qui s'ouvre sur son chagrin
La perte de soi, ignore les enclaves de l'émoi
Écorché des larmes de nuit, Atténuant tout l'éclat d'une vie
Vers opprimés par des terres trop arides!
Voici la pluie et le vent tel que on l'espérait!
Ma bataille est perdue, ma guerre est finie
Pour rien au monde, je n'y retournerai
Ah! - Saigne, Souffre, Va!
La peste ici ne m'atteint pas!
Silence... Puis Éclat!
Chante l'horreur qui se glisse sous tes...
Pas de chimère sur nos corps étalés...
Pas de repères sur nos croix renversées...
Il est le seul que je me vois porter
Sur les routes maudites que j'ai du emprunter
Perdu sans yeux dans les limbes de brouillard et de nuit
J'attends une messe pour guider mon cauchemar et sortir lentement de la vie
Il n'y a que ce cœur que je retire de moi, que je jette à mes pieds et piétine sans égard
Et Sans amère foi!
Le souffre et les cendres qui s'envolent dans le vent
Portés par l'air nourri des flammes qui décollent
Salissent les nuages et le ciel, une vision de dément
Il s'éloigne seul remuant ses paroles...
«Car je suis seul dans ma tête
Je me vois Anachorète
Du démon et de la bête
Je les veux voir à ma fête
Je veux lacérer mes bras
Je veux fuir les gens, les rats
Car il n'est rien d'autre que moi
Non il n'est rien d'autre que la...
Voie»
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7. |
Victoria
07:50
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VICTORIA
Trois Cent Deux, se lève le matin
Un hiver mielleux et la froideur de ses mains
Le temps se propage et efface des souvenirs l'étendue
Mais tous ces jours passés dans ma mémoire me roulent dessus
Comment oublier, comment se complaire
Alors que tous les choix actés n'ont fait que me défaire
J'me suis pincé si fort que de tous mes rêves je chus
De cette guerre clamer la défaite, peut-être aurais-je dû
A l'agora
La foule de mes pairs ne me fait pas peur
Et le démon en moi
Ajuste le masque de mon visage moqueur
Seulement le dos tourné
Je peux vraiment contempler la douleur
Et sa présence était pour moi...
Un triomphe salvateur
A chaque fois
Que la corde me tentait
Il y avait un soupir qui m'en soufflait l'idée
Issu de moi
Le Venin a creusé - Sa sortie
Et les esprits voisins se sont vus pollués
Pardon, pardon, pardonnez-moi
Les épreuves ont vieilli mes saugrenus émois
Je m'envole d'ici
Je n'veux plus me répandre comme se répand mon ennui
A l'agora
La foule de mes pairs ne me fait pas peur
Et le démon en moi
Ajuste le masque de mon visage moqueur
Seulement le dos tourné
Je peux vraiment contempler la douleur
Décider de lâcher, la défaite
Deviendra mon moteur
Tant de temps jamais d'oubli
Mes vœux d'enfant hantent mes nuits
Les vers me pansent mais je subis
Ma faute immense, j'en suis meurtri
Et c'est injuste pour qui récoltait
Les horreurs et les doutes que je n'ai fait que semer
Victoria libera me de uinculis meis
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